Le Premier Ministre s’est clairement positionné contre le traité de libre-échange entre l’UE et les USA.
Abaisser les barrières douanières et réglementaires à l’instar de ce qui est mis en place au sein de l’UE, tel est le principe fondateur du TAFTA en négociations entre les USA et le Vieux Continent depuis trois années maintenant. Un accord de libre-échange qui doit permettre selon ses partisans de stimuler la croissance américaine et européenne, en mettant en place un marché commun censé être bénéfique pour les entreprises et les populations de chaque partie. Sauf que le TAFTA s’accompagne de son lot de conditions, impulsées majoritairement par les USA, qui ne vont pas dans le bon sens : suppression des quotas laitiers européens, introduction des bœufs américains élevés aux hormones, généralisation de l’emprise de Monsanto dans les culture, augmentation de la part d’OGM etc…Bref, tout ce que veut éviter le consommateur européen et français actuel deviendra réalité si l’UE ratifiait l’accord avec l’Oncle Sam.
Valls prend position
Histoire de travailler à améliorer son image et sa côté de popularité calamiteuse, Manuel Valls vient de prendre position contre le traité, estimant que l’accord « ne va pas dans le bon sens ». Le Premier Ministre rajoute même que le TAFTA « imposerait une vision qui ferait le lit non seulement des populismes, mais tout simplement une vision qui serait mauvaise pour notre économie ».
Des déclarations qui n’ont pourtant aucun réel effet sur les négociations, si ne ce n’est de tenter d’introduire quelques conditions relativement à l’avantage de l’Europe et de la France. Mais comment parvenir à croire que la France et l’UE résisteront aux coups de butoir des négociateurs et lobbyistes américains ? Rien que pour une simple taxe sur l’huile de palme, l’Europe a totalement plié sous l’effet des lobbyistes européens, pourtant moins virulents et puissants que leurs homologues américains.