Brexit : quelles conséquences ?

Les conséquences économiques du Brexit pour l’Europe commencent à se dessiner au niveau macro et micro.

Depuis que la Grande-Bretagne a voté pour sa sortie de l’UE, les analystes s’activent pour déterminer les scénarios ou plutôt les conséquences négatives du Brexit. Si la Grande-Bretagne mettra in fine plusieurs années à véritablement sortir de l’UE et si toutes les conséquences ne sont pas totalement encore connues, quelques grandes tendances se dégagent tout de même.

La France verra ainsi son tissu de PME exposées voire très exposées même pour celles qui orientent la majeure partie voire la totalité de leur business vers la Grande-Bretagne avec des faillites à répétition pour bon nombre d’entre elles.

D’une manière plus générale, les exportations souffriront d’une perte située entre 2,4 milliards et 3,2 milliards d’euros pour les secteurs de l’agroalimentaire et de la chimie entre autre. Parallèlement, les investissements britanniques en France reculeront de près de moitié, passant de 5,2 milliards à 3,2 milliards d’euros selon les dernières études.

Qui dit sortie de l’UE dit également remise en place des barrières à la frontière. Du coup, il devrait selon toute logique falloir un visa pour étudier ou travailler en Grande-Bretagne, ce qui rend de facto beaucoup plus complexe l’installation ou le maintien sur place de très nombreux Français travaillant dans le Royaume, soit 300 000. Idem du côté des Britanniques travaillant en France (200 000) qui devraient alors également être en possession d’un visa de travail temporaire.

Plus encore, certains analystes craignent une crise financière sinon une réelle défiance en matière d’investissements en Europe. Et du côté du tourisme, là encore, des conséquences sont à craindre : les citoyens britanniques ne pourraient plus circuler librement dans l’espace Schengen sans visa touristique sans compter qu’avec la chute de la livre, résultat direct du Brexit, leur pouvoir d’achat pourtant si apprécié sera en berne.

Finance, tourisme, agroalimentaire, chimie, investissements… les effets néfastes du Brexit commencent déjà à poindre le bout de leur nez et nous n’en sommes qu’au début.