Le groupe Areva est sur le point de céder l’intégralité de ses actifs dans l’éolien offshore au groupe espagnol Gamesa. Les élus de Normandie et le gouvernement s’inquiètent du sort destinés aux emplois en France.
Déjà dans les tuyaux depuis le mois de Juin dernier, le désengagement du groupe Areva dans la co-entreprise Adwen spécialisée dans l’éolien en mer est sur le point de passer à une deuxième phase plus opérationnelle. Une conseil d’administration du groupe doit en effet avoir lieu très prochainement afin d’entériner la cession imminente des actifs à Gamesa, pour la coquette somme de 60 millions d’euros, ce qui correspond à la participation d’Areva à hauteur de 50% dans le capital de la co-entreprise Adwen.
Quelle suite au dossier ?
Des élus de Normandie ainsi que des membres du gouvernement ont fait savoir qu’ils restaient quelque peu sur leur garde quant à la reprise des actifs d’Areva par le groupe Gamesa. Car Gamesa est parallèlement en train de se rapprocher de Siemens, ce qui laisse planer un sérieux doute sur le développement des infrastructures en France avec tous les emplois qui vont avec. Pourquoi ? Car Siemens dispose déjà de toute la force de frappe nécessaire sur ses bases allemandes, ses capacités industrielles pouvant s’avérer suffisantes.
Plus encore, Areva est attendu au tournant car en se désengageant de la sorte, le risque est que les engagements pris par le groupe au sujet du développement d’un éolien marin en France ne soit plus respectés. Mais avant d’envisager tout démarrage de l’activité, l’accord de cession est passé au crible par la Commission Européenne qui doit donner son feu vert.