Prévoyant un nombre de chômeurs qui repart à la hausse et une dette qui se creuse toujours un peu plus, l’UNEDIC tire la sonnette d’alarme pour 2017.
Avec une candidature conditionnée par une baisse du nombre de chômeurs, François Hollande devrait pouvoir se relancer dans la course à l’Elysée. Certes, 124 000 chômeurs seront retirés des listes de Pôle Emploi (notamment par d’habiles tours de passe-passe technocratiques) pour la fin 2016 mais l’UNEDIC annonce d’ores et déjà une reprise à la hausse du nombre de sans-emplois dès 2017. Juste le temps pour Hollande de plaider sa cause et de repartir en campagne? Certainement mais il devra faire avec les attaques de ses opposants qui lui mettront sous le nez les nouveaux chiffres de l’UNEDIC.
Car l’organisme planche sur un nombre de chômeurs qui repartira à la hausse dès 2017, pour non moins de 79 000 personnes supplémentaires. Le taux de chômage passerait alors de 9,4% fin 2016 à 9,5% en 2017 et même 9,6% fin 2019. En parallèle, la dette de l’UNEDIC se creusera significativement passant ainsi de plus de 25 milliards d’euros en 2015 à près de 42 milliards pour 2019.
Michel Sapin monte au créneau
Le fidèle et proche ami de François Hollande, Michel Sapin, a annoncé depuis son confortable fauteuil en cuir de Bercy que l’UNEDIC regardait l’avenir « avec des lunettes pessimistes ». Car l’organisme fonde ses prévisions sur une croissance de l’économie de l’ordre de +1,2% tandis que l’exécutif table plutôt pour +1,5%. Mais l’UNEDIC se base également sur l’effet Brexit qui entraînerait une « dégradation de la conjoncture » et donc un certain tassement de la croissance. Un effet Brexit qui serait par ailleurs amplifié par le « ralentissement des politiques publiques d’emplois ».