La capitale de l’Estonie, Tallin, a fait de l’accès illimité et 100% gratuit aux transports public une réalité. Un exemple à adapter ? Certainement.
Dans le petit état qu’est l’Estonie, les transports publics sont 100% gratuits. Un accès donné en illimité même à tous les résidents de la capitale de ce petit pays du nord de l’Europe, niché dans le golfe de Finlande et qui a intégré l’Union Européenne depuis 2004. Certes, le nombre d’habitants de la capitale n’est pas comparable avec Londres, Berlin ou Paris puisqu’un peu plus de 400 000 personnes y sont recensées, mais l’initiative est remarquable à plus d’un titre. Elle permet à tous les résidents de se déplacer sans débourser un centime pour se rendre au travail ou profiter de la ville et elle contribue grandement à réduire l’impact de l’activité de transport sur l’environnement. Une seule condition pour bénéficier de cette mesure : être résident de Tallin.
La croissance économique et démographique comme solution de financement
Est-ce que le niveau des taxes locales a été considérablement augmenté pour financer cette gratuité ? Pas du tout, et au contraire même. Non, la ville a misé sur l’attractivité de la mesure pour faire croître le nombre d’habitants, et ainsi faire croître l’activité économique et donc les ressources fiscales… Pas d’augmentation des taxes donc mais simplement une augmentation du nombre de contribuables qui a permis de financer cette gratuité dans le bus, le tram et le trolley.
La mesure commence même à faire des jaloux puisque des cités comme Bucarest et d’autres en Chine même sont sur le point de s’inspirer de l’exemple estonien en mettant également en place la gratuité dans les transports publics.
Un exemple que beaucoup chercheront avant tout à critiquer (seuil de population déjà saturé dans les grandes villes, lourdeur administrative, frais de personnel trop élevé…) mais un exemple surtout à adapter. A adapter pour les grandes villes que sont Paris, Lyon ou Marseille qui ne peuvent plus fermer les yeux sur le niveau de pollution atmosphérique bien trop élevé. Mais un exemple également à adapter pour d’autres villes qui cherchent à accueillir plus d’habitants – et donc de contribuables – et qui veulent inscrire une bonne fois pour toute leur politique de déplacement urbain dans un cercle vertueux de sobriété environnementale.