Hausse des frais bancaires : les Français peuvent encore s’y opposer

Les frais bancaires en France s’apprêtent à connaître une hausse proche de 15% en moyenne. Mais il est encore possible de s’y opposer

 

« La tête dans le four et les pieds dans le congélateur » , Serge Maître, président de l’Association française des usagers des banques (Afub) s’indigne à juste titre de la hausse démesurée et non justifiée des frais bancaires en France. 13% d’augmentation en moyenne en une année à peine. La note est très salée au regard des prestations inexistantes auquel correspond cette hausse.

 

Frais de tenue de compte, retrait dans un DAB concurrent, envoi de lettre, frais administratif…les banques ont essayé de justifier cette hausse annoncée mais la pilule ne passe pas du tout côté clients. Alors les banques ont pleurniché en expliquant que leurs clients ne leur rapportait plus assez d’argent et qu’il fallait bien compenser cette perte. Personne n’y croit non plus mais la hausse est annoncée.

 

S’y opposer est encore possible

 

Les usagers de France ont encore la possibilité de s’opposer à la hausse tarifaire, comme l’ont déjà fait plus de 100 000 personnes en 2016.

 

Pour cela, Serge Maître explique dans un entretien que les banques doivent respecter des règles précises en la matière. Chaque établissement a l’obligation légale d’informer chacun de ses clients de la prochaine hausse des tarifs pratiqués et doivent par ailleurs leur faire savoir que s’ils ne s’y opposent pas dans un délai de deux mois, la hausse sera actée.

 

Donc, l’usager a la possibilité de réagir dans les deux mois précédents la nouvelle tarification. Pour ce faire, il doit envoyer une lettre en recommandé à son établissement bancaire en stipulant clairement qu’il s’oppose à cette hausse tarifaire en vertu de l’article L312-1-1 du Code monétaire et financier. Une copie de la correspondance devra par ailleurs être idéalement adressée au Ministère des Finances.

 

Un véritable bras de fer s’engage entre l’Afub et les grands groupes bancaires car seules quelques banques ont bel et bien respecté la loi et la volonté de leurs clients en n’appliquant pas de hausse à leurs tarifs. Pour Serge Maître, l’union fait la force dans une telle situation car si un nombre conséquent et significatif de Français continuent de s’opposer à la nouvelle tarification, les banques seront bien obligées de respecter la loi française.