Une étude réalisée en Grande-Bretagne témoigne de la crainte des patrons britanniques de voir leurs salariés étrangers quitter le pays pour cause de Brexit.
Ce sont plus de 25% des employeurs de Grande-Bretagne employant du personnel non britannique qui craignent que ceux-ci ne désertent leur entreprise ou le pays pour cause de complications réglementaires dues au Brexit. C’est le résultat d’une étude menée par le Chartered Institute of Personnel and Devevelopment (CIPD). L’enquête révèle par ailleurs que cette proportion monte même à 43% et 49% pour les secteurs de la santé et de l’éducation.
En cause bien entendu, le durcissement d’accès au marché britanniques pour les travailleurs étrangers promis par Theresa May à la suite de la victoire au référendum, pour une mise en application à l’horizon 2019.
Même si dans le détail, on ne connaît pas encore les mesures précises qui seront mises en place, il devrait cela étant être bien plus difficile qu’auparavant pour un travailleur français, polonais, turque ou portugais de s’installer en Grande-Bretagne afin d’y travailler.
Déjà de la friture sur la ligne
Il faut dire que les conséquences du Brexit sur l’emploi se font déjà sentir dans le Royaume puisqu’un nombre conséquent de postes restent pour l’instant vacants dans l’hôtellerie, la restauration, le commerce de gros et de détail ainsi que le secteur manufacturier. Autant de secteurs dans lesquels le personnel étranger était jusque là très présent.
Pour Gerwyn Davies, conseiller du CIPD en charge du marché de l’emploi, les entreprises britanniques se trouvent face à une « défi pour les secteurs qui ont toujours dépendu de la main d’œuvre non-britannique et qui sont particulièrement vulnérables face au changement de politique d’immigration ».
Un manque de main d’œuvre qui sait par ailleurs déjà fait ressentir dans le secteur agricole en l’occurrence, un secteur qui n’a pas pu embaucher autant que souhaité pour cause de livre trop forte.