Mélenchon en dit plus sur son programme

Jean-Luc Mélenchon a défendu un programme économique dans lequel le rôle de l’Etat permettrait de relancer la croissance et de diminuer le chômage.

 

Mélenchon a bien l’air de vouloir mettre du baume au cœur des Français avec la récente présentation de son programme économique. Car ce qu’a présenté le candidat de la France Insoumise dans son plan économique ne comporte aucun rabotage budgétaire mais bien au contraire un vaste et conséquent plan d’investissement étatique pour stimuler l’emploi et la croissance.

 

Au total, le candidat plaide pour un investissement de 102 milliards d’euros sur cinq ans accompagné d’une augmentation de 173 milliards d’euros de dépenses supplémentaires dans les services publics.

 

Ce plan keynésien foncièrement optimiste et qui tranche dans le vif avec l’austérité libérale prônée par Fillon & co table sur un emprunt de 102 milliards d’€  répartis en 45 milliards pour « l’urgence sociale », 50 milliards dont 25 milliards pour « l’urgence écologique » et les ENR ainsi que 7 milliards pour les services publics.  Le but de la manœuvre est simple puisqu’il s’agit « d’injecter une masse suffisante qui remette en route l’activité ».

 

Dépenses publiques en hausse

 

A contrario des autres candidats, Mélenchon prône une forte hausse des dépenses publiques : +173 milliards d’euros. Et ce afin de financer en particulier la hausse des salaires et la réduction du chômage.

 

Un plan de relance qui s’accompagne d’une « révolution fiscale » : l’impôt sur les sociétés serait abaissé à 25%, la CSG deviendrait progressive et un taux marginal de 90% sur la dernière tranche de revenus serait mis en place au-dessus de 400 000€ par an.

 

Avec un tel plan, les experts du parti de Mélenchon estiment que 190 milliards d’euros de recettes sont à la clé avec un taux de croissance de 2% d’ici 2018 et un taux de chômage abaissé de 9,7% à 6%. Le déficit public serait réduit à 2,5% du PIB d’ici à 2022.

 

Un programme aussi optimiste qu’ambitieux qui devra à présent résister au coup du boutoir des candidats concurrents qui ne manqueront pas de décrier son aspect irréalisable.