La compagnie de VTC Über est en train d’essuyer un nouveau revers en Italie elle vient d’être interdite. L’entreprise va faire appel mais son avenir sur le marché italien est très incertain.
« Concurrence déloyale ». Le motif de la justice italienne est très clair au sujet d’Über. L’entreprise de VTC ne respecte pas les règles italiennes en matière de concurrence avec les taxis. La justice a ainsi tranché est vient d’interdire l’activité d’Über sur l’intégralité du territoire, une décision assortie par ailleurs d’une astreinte de 10 000 euros par jour de retard.
Cette décision fait suite à une plainte déposée par les taxis et surtout suite à une vague de manifestations souvent houleuses à Rome, Milan et Turin durant lesquelles les taxis demandaient l’interdiction du service.
Depuis une année, les chauffeurs de taxis font savoir leur mécontentement au sujet de la concurrence déloyale face au roi du VTC. En cause : le prix des plaques de taxis. Les VTC se doivent bel et bien de la payer mais ils pouvaient l’acheter jusqu’à présent dans une région où elle est bon marché et l’utiliser dans des grandes villes où elle est en revanche bien plus chère. C’est ce point précis qui a motivé la décision de la justice. Un chauffeur de taxi à Rome, Milan ou Turin devant s’acquitter d’une plaque coûtant plus de 100 000 euros tandis qu’un chauffeur Über ne la payait qu’une centaine d’euros en moyenne.
Plusieurs revers pour Über
Si Über entend faire appel de la décision, les choses se corsent pour l’entreprise. Son service ÜberPop a déjà été interdit en France, et l’entreprise a également du délaisser de juteux marchés tels que la Chine et l’Allemagne (Francfort, Düsseldorf, Hambourg). Idem au Danemark, même si ce retrait est qualifié de « temporaire » par le groupe.
Pour autant, Über apporte une vraie alternative à la seule solution des taxis mais le législateur se doit de mettre en place des règles équitables pour que chacun puisse trouver sa place sur son marché.