Un logement social de 95m² va être construit pour la première fois en France grâce à l’utilisation d’une imprimante 3D. Un habitat social aux performances thermiques élevées.
Est-ce que l’imprimante 3D est l’avenir de l’immobilier à caractère social ? Certainement car la technologie offre deux grands avantages : la rapidité et l’efficacité thermique. Pour cela, il faudra encore patienter quelques mois puisque la toute première maison construite grâce à une imprimante 3D sera édifiée au cours du mois de Septembre. Un projet qui est le fruit d’une collaboration entre la Nantes Métropole Habitat, la Caisse des Dépôts et des consignations, l’Université de Nantes, le CNRS, l’Ecole centrale et le Laboratoire des sciences du numérique L2SN. BatiPrint 3D est le nom donné à ce robot de 4 mètres qui va déposer plusieurs couches de mousses polyuréthane, le tout guidé par capteur laser en suivant les plans préalablement conçus.
Rapidité et efficacité thermique
Une maison de 5 pièces au total, pour 95m² de surface habitable sera ainsi bâtie. Et ce logement social présent déjà des avantages de par son mode de conception : « L’objectif c’est qu’il n’y ait pas besoin de chauffage. Il n’y aura pas de coins. Donc, pas de pont thermique pour faire entrer le froid » comme l’explique Benoit Furet, chercheur à l’Université de Nantes. Pas de perte de chaleur, pas de note de chauffage donc. Et c’est sans compter sur la rapidité de construction qui plaide également en faveur de l’imprimante 3D, le directeur innovation et évolution chez Nantes Métropole Habitat Luc Stéphan explique à cet égard : « Globalement, on est sur des murs en deux jours… c’est très peu par rapport aux techniques classiques où il faut compter une à deux semaines »
L’imprimante 3D signe-t-elle ici la fin du travail des maçons ? A priori non car après une phase de formation, ils seront affectés au pilotage de ce robot d’un nouveau genre. Et ils devront par ailleurs couler du béton dans les parois de la maison, chose que l’imprimante ne peut encore réaliser.