Très attendu au tournant, le Ministre de la transition écologique Nicolas Hulot a dévoilé les contours de son Plan Climat. Des mesures phares ont été annoncées.
Le Plan Climat de Nicolas Hulot tranche nettement avec ce qui a pu être proposé par ses prédécesseurs. Car au lieu d’annoncer des mesures sur les très court terme, le ministre voit plus loin, à l’horizon 2030 voire même 2040 dans certains cas. Les principales mesures touchent aussi bien l’efficacité thermique des bâtiments que le nucléaire, la neutralité carbone ou encore les moteurs essence et diesel.
Sur ce dernier point, les constructeurs automobiles ont certainement eu quelques sueurs froides car le ministre annonce « la fin de la vente des voitures à essence et diesel d’ici à 2040″. Un défi auquel croit le ministre, assurant que « Nos propres constructeurs ont dans leurs cartons de quoi alimenter et incarner cette promesse qui est aussi un agenda de santé publique ».
Le nucléaire dans le viseur de Hulot
Autre point majeur de l’annonce : la réduction drastique du recours au nucléaire dans la production d’électricité. Nicolas Hulot plaide ainsi pour un abaissement de la part de l’atome de 75% actuellement à 50% d’ici à 2030. Soit 14 ans à peine pour trouver des solutions alternatives, essentiellement des énergies renouvelables.
Aussi, les bâtiments mal isolés, qualifiés de « passoires thermiques » seraient tout simplement détruits dans la décennie à venir. Le ministre explique ainsi que « Le sujet de l’efficacité énergétique est un sujet où tout le monde gagne » et dont « la rentabilité n’est pas compliquée à démontrer ». « Je considère que ce ne sont pas des dépenses mais des investissements ». Pour y parvenir, Nicolas Hulot compte s’appuyer sur un plan d’investissement de 4 milliards d’euros annoncés par Edouard Philippe.
En prenant une échelle de temps plus courte cette fois, le gouvernement veut « accélérer le développement des aides pour l’achat de voitures moins polluantes, à destination des ménages les plus modestes »