Mesure annoncée en réponse à la hausse de la CSG, la baisse des cotisations sociales tant pour les indépendants que pour les salariés suffira-t-elle à redonner un peu de pouvoir d’achat aux Français ?
La Contribution Sociale Généralisée, la fameuse CSG, a été créée par la loi des finances de 1991. Elle a alors pour vocation à financer les caisses de la Sécurité sociale. Loin d’être en pleine forme (même si elle n’a pas vocation à être bénéficiaire), la Sécu a selon le gouvernement actuel besoin d’un nouveau coup de pouce financier pour retrouver quelques couleurs. C’est pour cette raison que le gouvernement d’Edouard Philippe – ou d’Emmanuel Macron selon les avis – a décidé d’augmenter le taux de la CSG. Cette mesure, loin d’être populaire, entraînera donc une hausse de 1,7 point du taux de la CSG.
Sitôt annoncée, cette hausse a été décriée de part et d’autre. Aussi, réagissant aussi promptement qu’il le peut, le gouvernement a tenter de tempérer les ardeurs en annonçant dans la foulée une baisse des cotisations sociales des salariés comme des travailleurs indépendants.
Une baisse de cotisations censée lâcher du lest
Concrètement, les parts de la cotisation d’assurance chômage de même que la cotisation d’assurance maladie dues par les salariés, fixées à 2,40€ et 0,75% seraient tout simplement supprimées en 2018. Au 1er janvier, une première baisse de 2,2 points serait mise en place avant un deuxième coup de rabot à l’automne 2018.
Selon les calculs du gouvernement, un salarié gagnant le smic empocherait alors un gain annuel de l’ordre de 260€.
Du côté des indépendants, une baisse de leurs cotisations d’allocations familiales de l’ordre de 2,15 points serait également initiée en 2018 et la cotisation maladie-maternité pour les non-salariés touchant un revenu annuel inférieur à 43 000€ serait progressivement supprimée. Toujours selon les calculs du gouvernement, un travailleur indépendant touchant l’équivalent du smic profiterait de 270€ de plus par an et un indépendant aux revenus proche de 2 500€ dégagerait plus de 550€ en plus par an.