Une enquête du Défenseur des droits démontre que la discrimination reste encore très forte en France pour accéder à un logement privé.
En raison d’une situation familiale particulière, de la couleur de peau ou encore d’un handicap, une proportion toujours très importante de Français a toute la peine du monde à se loger. C’est le résultat de l’enquête commandée par les Défenseur des droits pour la 5ième année consécutive. Il en ressort que 46% des personnes interrogées juge les discrimination « fréquentes » voire « très fréquentes » de la part du bailleur.
Ce sentiment se traduit bel et bien par des faits sur le terrain, des faits choquants même comme une annonce publiée par le réseau Laforêt dans laquelle les termes « pas de noir » été clairement mentionnés. Les hommes et femmes noirs affirment ainsi dans l’enquête être 40% à n’avoir pas eu la possibilité de trouver un logement en raison de leur couleur de peau. Quant aux personnes d’origine arabe, 30% d’entre elles ont éprouvé les mêmes difficultés.
Des discriminations sévères
D’autres couches de la population sont victimes de telles discriminations. Les familles monoparentales et plus particulièrement les mères seules avec enfants dans près de 25% des cas. Elles sont d’ailleurs en proie à des difficultés financières souvent très importantes voire même à des situations de pauvreté critique. L’enquête révèle alors que cette «précarisation des mères isolées contribue à leur forte stigmatisation en tant que locataires à risques».
Jacques Toubon, le Défenseur des droits a publié un guide pratique à destination des bailleurs privés : « Louer sans discriminer ». Reste que beaucoup de travail est encore à faire pour changer la donne. D’autant que ces discriminations se retrouvent également désormais dans le parc de logements sociaux.