Le gouvernement va entamer à la mi janvier des négociations sur la réforme de l’assurance chômage. Parmi les mesures qui seront débattues, un durcissement des sanctions est au programme.
Emmanuel Macron bénéficie d’un niveau de satisfaction plutôt élevé avec 51% d’opinion favorable. Les indicateurs économiques plaident en sa faveur de même que sa propension à faire ce qu’il dit. Mais la rentrée 2018 pourrait être un peu plus mouvementée avec la réforme annoncée de l’assurance chômage. Rien de nouveau pourtant car alors candidat à la présidentielle, Macron avait fait part de sa volonté de clairement resserrer les boulons des allocations chômage. En mai dernier, le futur président voulait en effet supprimer la totalité des indemnités chômage à une personne refusant une offre d’emploi deux fois d’affilée.
Réduire les allocations de 50%
En fin négociateur, Macron a depuis lâché un peu de lest. Mais un peu seulement puisque la réforme envisagée reviendrait à diminuer de 50% le montant des indemnités perçues par un chômeur qui ferait preuve d’attentisme face à sa situation. Le principe serait de sanctionner une personne sans emploi si elle refusait par deux fois une offre dans ses cordes ou si elle refusait une formation. Dans ce cas donc, les allocations seraient diminuées de moitié durant deux mois avant d’être totalement supprimées en cas de récidive.
Cette réforme serait en réalité le prolongement de ce qui existe déjà peu ou prou. A l’heure actuelle, un chômeur peut voir ses allocations réduites de 20% durant deux mois si sa recherche d’emploi est jugée insuffisante ou s’il refuse une formation. Et en cas de refus à deux reprises d’une offre ‘raisonnable’, l’allocation est temporairement supprimée.
Emmanuel Macron affirme vouloir responsabiliser les chômeurs avec cette réforme qui comprendrait en outre l’obligation de la rédaction d’un rapport d’activité mensuelle. Mais en activant la sempiternelle carotte au bout du bâton, c’est plutôt un retour à l’école maternelle qu’envisage le jeune quadra.