Bientôt des péages urbains dans nos grandes villes ?

péages urbains, France

En service depuis plusieurs années maintenant dans des grandes métropoles comme Londres, Milan ou Götebord, les péages urbains pourraient bien  faire leur apparition en France. Le gouvernement planche sur la question dans sa loi Mobilité. 

Faire payer l’automobiliste pour lui donner le droit de circuler intra-muros, c’est le principe des péages urbains. Si aucune cabine de péage à proprement parler existe comme sur les autoroute, les péages urbains s’appuie sur un réseau de caméras intelligentes qui scannent les plaques des voitures. Le but est de limiter les émissions de gaz à effet de serre et rendre l’air plus respirable en désengorgeant les centres-villes. Seuls les propriétaires de véhicules les plus motivés mais aussi aisés pourront rouler librement, moyennant une taxe quotidienne à régler.

A Londres, le dispositif existe depuis près de 15 ans. Il aurait ainsi permis de faire reculer le trafic de 20% selon les estimations les plus optimistes. Le but est évident : faire diminuer les émissions de gaz à effet de serre, rendre l’air plus respirable, désengorger les centres-villes.

Pour avoir le droit de rouler dans les rues des villes telles que Paris, Lyon, Marseille ou encore Bordeaux, une taxe quotidienne comprise entre 2€et 5€ serait la règle. L’automobiliste ne s’en étant pas acquitté serait repéré grâce à la lecture de la plaque minéralogique et recevra à son domicile une amende bien salée.

Si l’intention écologique est louable, du point de vue social le péage urbain pourrait être un nouveau levier d’inégalité. En prenant une moyenne de 3€ par jour, la note totale mensuelle atteint vite 60€, soit près de 700€ par an. Les classes sociales les plus aisées ne sentiront pas passer la facture, et pour les autres en revanche ce ne sera pas la même chanson.

Reste qu’une initiative inverse est à l’oeuvre à Lille. Et l’angle d’approche est bien plus positif puisque il s’agit d’inciter à ne pas prendre son véhicule. Pour tous déplacements non effectués en voiture, les habitants du centre-ville peuvent recevoir jusqu’à 2€ par trajet évité.