Edouard Philippe a présenté en cette journée de la Femme le plan du gouvernement pour lutter contre les inégalités hommes-femmes. Une enveloppe de 420 millions d’euros est mise sur la table.
Force est de constater que le compte n’y est pas. La question de la réduction des inégalités entre les hommes et les femmes en France est un sempiternel combat. Les écarts de salaires à poste égal sont toujours bien réels, aux alentours de 20%. Et pour ce qui est de la présence des femmes dans les plus hautes sphères des entreprises, dans leur conseil d’administration, la loi passée sous le précédent quinquennat imposait une représentativité féminine de 40% contre 15% actuellement.
Certaines mesures ont déjà été annoncées par le gouvernement d’Edouard Philippe, comme la fixation de l’âge du consentement sexuel à 15 ans, l’allongement des délais de prescription pour les mineurs victimes de violences sexuelles ou encore la mise en place d’une contravention de 90€ en cas de harcèlement dans la rue.
Les nouvelles mesures
Avec une enveloppe budgétaire de 420 millions d’euros, les nouvelles mesures annoncées par Edouard Philippe sont de nature à aller plus loin encore.
Pour ce qui est de l’égalité en milieu professionnel, un réseau de mentorat pensé pour faciliter l’accès des femmes à des postes à hautes responsabilités sera créé. Et ce afin de « passer d’une obligation de moyens à une obligation de résultats » comme le mentionne le Premier ministre.
Des sanctions financières de l’ordre de 1% de la masse salariale pourraient être mises en place à partir de 2022 pour les entreprises du privé ne respectant pas l’égalité salariale. L’inspection du travail serait par ailleurs missionnée plus régulièrement sur l’analyse des écarts de salaires hommes-femmes dans le public comme dans le privé.
Plus en amont, à l’école, un référant égalité serait introduit dans chaque établissement, sans que l’on connaisse ses axes d’actions. Le Premier ministre souhaite également voir plus de femmes dans le numérique en leur réservant de 30% à 50% des formations proposées par la Grande école du numérique.
La lutte contre les violences apparaît également au chapitre des nouvelles dispositions avec notamment l’ouverture de 5 000 places spécialisées dans le courant de l’année.