Alors que le grève des cheminots a toutes les chances de se poursuivre en juin, le premier ministre a déclaré que les grands points de la réforme du chemin de fer ne seraient pas discutés lors de la réunion avec les syndicats lundi 7 mai. Un seul sujet pourra être débattu : la dette.
Le bras de fer se poursuit entre le gouvernement et les syndicats de cheminots de la SNCF. Lundi 7 mai, ils seront reçus pour un rendez-vous avec Edouard Philippe entre autre. Mais le premier ministre a déjà fait savoir qu’il n’y aurait pas de négociations à proprement parler. En tout cas pas concernant l’ouverture du rail à la concurrence, la réorganisation interne ou encore la fin du statut des cheminots : «Il y a des choses qui sont à la fois très claires et qui ne sont pas négociables. On l’a dit au début de la réforme et je ne vois pas pourquoi on ne le dirait plus maintenant alors même que l’Assemblée nationale s’est prononcée. Donc nous ne reviendrons pas sur l’ouverture à la concurrence, nous ne reviendrons pas sur la réorganisation de l’entreprise, nous ne reviendrons pas sur la fin du recrutement au statut. Nous l’avons dit, je le répète».
Discussions autour de la reprise de la dette et des « petites lignes »
Les seuls points de discussion qui seront à l’ordre du jour porteront essentiellement sur la dette de la SNCF, proche des 50 milliards d’euros. Un point sur lequel les syndicats n’ont finalement pas grand chose à dire, ni à négocier. Car la dette sera supportée par un nouvel impôt, par une hausse de la TVA ou par tout autre mécanisme faisant appel à la contribution collective.
Au chapitre des discussions également : les petites lignes, les lignes régionales. Pour lui, tout devra se décider non pas à l’échelon national depuis Paris mais bien au niveau régional. Il reviendrait alors à chaque région de discuter avec l’Etat et la SNCF afin de dégager des pistes d’amélioration de la qualité du service.