Suite à la réunion entre les représentants syndicaux des cheminots et le premier ministre, Roger Dillenseger, le secrétaire général de l’UNSA ferroviaire indique que « le compte n’y est pas » et que le Premier ministre « joue la montre ».
En préambule de la réunion entre les syndicats des cheminots et le Premier ministre, ce dernier avait prévenu que le sujet principal serait celui de la dette de la SNCF. Mais au sortir de la réunion, Roger Dillenseger, secrétaire général de l’UNSA ferroviaire estime que rien de concret n’est sorti de l’entrevue et que le Premier ministre a plutôt tapé en touche et temporisé : « Les organisations syndicales ont eu la capacité d’apprécier le pouvoir du Premier ministre à jouer de la montre, à gagner du temps. On nous informe aujourd’hui d’un engagement de poursuite des négociations, ces négociations que l’on mène depuis six semaines, et on voit à quelle vitesse et avec quel contenu. Sur les questions du financement de la dette et plus largement du système ferroviaire, aucun engagement factuel n’a été pris par le Premier ministre sauf à dire qu’on se revoit dans 15 jours. »
Un report de 15 jours qui ne sera pas sans conséquence sur la grève qui a ainsi toutes les probabilité de se poursuivre en juin voire en juillet et août, sur le même rythme. Le représentant syndical poursuit en expliquant que le gouvernement les a mis de côté dans le processus de la réforme puisque » depuis le 20 avril, date de notre demande d’être reçus par le premier ministre, des choses auraient pu être actées ».
Reste qu’en dernier recours, les syndicats vont continuer de proposer des amendements au projet de loi qui devrait passer devant le Sénat à la fin du mois de mai. Une divergence de point de vue de taille est par ailleurs ressortie de cette réunion : lorsque le gouvernement souhaite uniquement débattre de la reprise de la dette, les cheminots entendent quant à eux discuter de la « question des transferts des personnels, des garanties de la rémunération, des facilités de circulation.. »