Le plan banlieue de Jean-Louis Borloo n’a pas plu à Emmanuel Macron qui l’a immédiatement classé sans suite. A la place, le président propose un programme en plusieurs points clés.
Maniant comme il le peut l’art de la communication politique, Emmanuel Macron a présenté hier en conférence de presse aux allures de stand-up la nouvelle politique de ville en faveur des banlieues. Un plan banlieue ? Oui et non. Non pour l’image qu’il veut donner mais oui car il s’agit bien d’un énième plan banlieue décliné en plusieurs pistes.
La lutte contre le trafic de drogue apparaît ainsi dans les toutes premières intentions du président, faisant immédiatement écho aux récents événements de la cité des Busserines à Marseille, haut lieu du trafic de cannabis. Un « plan de lutte contre le trafic » sera annoncé d’ici juillet.
Le volet cohésion des territoires devrait permettre de « mobiliser les financements publics » dans les quartiers et les zones rurales en proie à de graves problèmes d’équipements. Le bâti et le foncier devraient bénéficier d’une « dizaine d’opération d’intérêt national qui permettent d’accélérer le travail de requalification ».
Fort de ses connexions avec le milieu des affaires, Emmanuel Macron en appelle également aux 120 plus grandes entreprises françaises afin de lutter contre la discrimination sociale à l’embauche. Des tests anti-discrimination s’intensifieront au cours des trois prochaines années et des bourses de stages seront mises en place dès septembre afin de lutter contre le chômage et favoriser l’insertion professionnelle.
Enfin, la lutte contre la radicalisation et la violence font également partie des annonces faites par Macron. Sur ce point encore, il est resté très flou en indiquant que des propositions seraient faites par le Ministère de l’Intérieur d’ici juillet.