Le gouvernement par la voix de Gérald Darmanin estime qu’il y a « trop » d’aides sociales en France. Une façon de préparer les Français à une nouvelle coupe budgétaire.
Le modèle social français n’a qu’à bien se tenir. Fin du statut de cheminot, mise à plat des régimes de retraite avec une diminution des pensions pour le secteur public, suppression de 120 000 postes de fonctionnaires, gel du point d’indice, diminution des APL, augmentation de la CSG sur les retraites… les coupes budgétaires vont bon train.
Et c’est bientôt au tour des aides sociales. Gérald Darmanin a été envoyé au front pour déclarer dans la presse qu’il y avait « trop » d’aides sociales dans le pays, est « qu’elles sont parfois contradictoires ». Soufflant le chaud et le froid, le ministre tente de calmer le jeu en expliquant « Il y a des aides sociales aujourd’hui pour les gens qui sont cassés par la vie. Ce sont des aides sociales légitimes que nous augmenterons« .
Mais une fois dit cela, le gouvernement avertit dans la foulée sur le fait que certaines seront réduites voire supprimées : « A partir du moment où nous réussissons à créer des emplois dans le secteur privé (…), il peut être légitime de réduire la politique sociale sur l’emploi« , selon les propos de Bruno Le Maire cette fois.
Le gouvernement attend à présent le rapport du Comité action publique (CAP22) qui lui donnera des pistes sur les économies réalisables en matière de dépenses publiques. Un comité dont on ne sait rien ou presque si ce n’est qu’il est composé d’experts. Les fameux experts.
D’ici là, l’exécutif s’est engagé à « faire des choix structurants » en matière d’aides sociales. Un terme flou à souhait. Mais une chose est sûre : les aides sociales vont prendre une sérieux coup de rabot.