Contrôle des chômeurs : ce que prépare le gouvernement pour la rentrée

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Le gouvernement travaille à modifier et renforcer le contrôle des chômeurs. Le projet de loi sera débattu cet été au Parlement avant une probable mise en application à la rentrée 2018. Si Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, en a réservé les détails aux partenaires sociaux lors d’une réunion de travail, plusieurs mesures ont toutefois fuité. Les voici.

L’offre raisonnable proposée aux chômeurs

Le principe d’offre raisonnable n’est pas nouveau, mais il serait mieux appliqué. L’idée est que le conseiller de Pôle Emploi et la personne au chômage définissent ensemble la nature de l’emploi recherché, la zone géographique et la tranche de salaire. Si un chômeur refuse de postuler à une offre raisonnable, il pourrait voir son allocation divisée par deux voire à terme être radié.

Tripler le nombre d’agents affectés au contrôle

Alors qu’actuellement le nombre d’agents chargés de contrôler que les chômeurs recherchent bel et bien du travail est de 200, leur nombre sera rapidement triplé. Ils seront ainsi 600 à compter de la fin de l’année 2018. Un effectif qui passera même à 1 000 agents d’ici à 2020.

Une radiation en cas d’absence à un rdv

Jusqu’à présent, lorsqu’un chômeur ne se présentait pas à un rdv avec son conseiller, il risquait jusqu’à 2 mois de radiation des listes de Pôle Emploi. Le gouvernement souhaite modifier cette sanction, mais en baissant la période pour une durée de 2 semaines.

Sanctions en cas de refus de formation

Des sanctions pourraient bien être affligées aux chômeurs refusant de prendre part à une formation professionnelle. Les détails de la mesure ne sont pas encore dévoilés, d’autant que le débat à l’Assemblée a pour but d’en définir les contours. Mais l’idée serait de diminuer le montant des allocations perçues par un chômeur refusant une formation voire de le retirer momentanément ou définitivement des listes des demandeurs d’emploi.