Suite à plusieurs mois de concertation avec les partenaires sociaux, le gouvernement a dévoilé les premières pistes de la réforme des retraites.
Menée par Jean-Paul Delevoye, le Haut commissaire à la réforme des retraites, la nouvelle mouture du régime des retraites est en passe d’être finalisée. En tout cas, plusieurs pistes ont été dévoilées, dessinant le futur visage du régime.
Le système par points a ainsi été retenu comme modèle universel. Il sera financé par l’ensemble des travailleurs jusqu’à 10 000 euros bruts de revenus mensuels, qu’il s’agisse de salariés du privé comme d’agents publics.
Si le gouvernement a accéléré un peu la cadence sur la levée de voile de ses intentions en la matière, c’est en raison d’une inquiétude certaine émanant des syndicats. Début octobre, une réunion s’est tenue au ministère des Solidarités et de la Santé avec tous les principaux acteurs de la réforme, dont les représentant de FO. Son secrétaire général, Pascal Pavageau a ainsi déclaré à sa sortie qu’il était «satisfait» d’avoir pu obtenir «plus d’éléments concrets que lors des six derniers mois».
Un sentiment partagé également du côté du patronat. Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef avançant qu’il était « relativement satisfait de l’ensemble » tout en jugeant « indispensable » que le futur système « prenne en compte l’espérance de vie et d’éventuels gains de productivité ».
Les autres pistes avancées
Le gouvernement a par ailleurs tenu à rassurer l’opinion publique en mettant en avant quelques principes fondamentaux qui ne seraient pas modifiés. C’est le cas du maintien des pensions de réversion, du minimum vieillesse ou encore des interruptions d’activité – chômage, maladie, invalidité, maternité… -.
Plus encore, une bonification « pour chaque enfant, dès le premier enfant » et non plus à compter du 3ème sera introduite dans le futur texte. Autant d’annonces saluées par la CFTC qui se dit « apaisée » d’avoir « été entendue » sur les « mécanismes de solidarité ».
La CGT quant à elle tire la sonnette d’alarme expliquant ne pas être « favorable à ce projet » qui « fera baisser les futures pensions à niveau proche du seuil de pauvreté pour beaucoup ».
Reste que le prochain tournant de la réforme est attendu pour le printemps prochain pour une adoption courant 2019.