Une récente étude a mis en lumière un fait inquiétant : 22% des actifs en France sont victimes de troubles psychiques causés par leur travail.
L’environnement professionnel n’est pas synonyme d’épanouissement personnel. Loin de là même. C’est le triste résultat d’une étude menée par la Fondation Pierre Deniker au sujet de l’état psychique des Français en activité. L’étude démontre que 22% des actifs sont victimes de signes de détresse psychique, une proportion qui monte à 26% chez les femmes.
Astrid Chevance, psychiatre et en charge de l’étude explique : « On a voulu mesurer le risque de dépression, anxiété, idées suicidaires, addiction… chez les actifs. Les sondés ont répondu à un questionnaire scientifique de dépistage dont il est prouvé qu’au minimum cinq personnes sur six identifiées en détresse révéleront effectivement un trouble psychique face au médecin. »
Si les femmes sont particulièrement concernées par le problème, du fait notamment d’un harcèlement moral, les bas salaires le sont tout autant. Les smicards sont ainsi plus de 30% à connaître des problèmes psychiques causés par leur environnement professionnel : cadre de travail, tâches confiées et pouvoir d’achat en berne.
L’étude révèle par ailleurs que les secteurs de l’immobilier, des banques et des assurances sont ceux dans lesquels les actifs se trouvent le plus en souffrance psychique.
Aussi, différents facteurs engendrant des troubles psychiques ont été identifiés tels qu’une durée de travail hebdomadaire supérieure à 50h, le travail de nuit, les horaires irréguliers et un temps de transport supérieure à 1h30 par jour.
Plus de 20% des sondés indiquent que des mesures peuvent être instaurées dans l’entreprise afin de résoudre la situation, à commencer par un meilleur soutien de la part de la hiérarchie de même qu’une meilleure communication.