Le gouvernement vient de faire publier au Journal Officiel le décret instaurant de nouvelles sanctions pour les chômeurs. La note va être salée.
Tandis que le patronat et les syndicats sont en pleine négociation au sujet de la nouvelle version du régime d’assurance-chômage, le décret instaurant des sanctions plus lourdes à l’égard des demandeurs d’emploi vient d’être publié au Journal Officiel. Une publication qui officialise de fait ces nouvelles dispositions. Le gouvernement justifie l’instauration de ces nouvelles sanctions par la mise en application du programme présidentiel.
Dorénavant, l’incapacité à justifier une recherche d’emploi entraîne la suppression totale – et non partielle voire progressive comme auparavant – des allocations pour une duré d’un mois. Une durée portée à deux mois au deuxième manquement et à quatre mois au troisième manquement. Ces nouvelles règles sont en réalité plus dures que celles initialement présentées par le ministère du Travail en mars 2018.
Cette réforme pousse le curseur même un peu plus loin puisque les équipes dédiées au contrôle des demandeurs d’emploi seront considérablement étoffées passant de 200 à 600 personnes à la mi-2019 puis à 1 000 en 2020.
Une étude menée par Pôle Emploi tend à démontrer que ces nouvelles sanctions pourraient concerner près de 15% des chômeurs.
Pour Aurore Bergé, porte-parole des député LREM : «C’est fait tout simplement dans une logique qui est une logique de justice». La député met en avant un «équilibre entre des droits supplémentaires par exemple en matière de formation, et des devoirs supplémentaires, recherche d’emploi notamment. A partir du moment où vous ne venez pas à votre rendez-vous avec Pôle emploi et donc que vous n’êtes pas dans une recherche active d’emploi et que vous ne respectez pas quelque part le contrat que vous passez avec la société, avec les Français, c’est logique qu’il puisse y avoir des sanctions»