En vigueur depuis le 1er janvier 2019, les nouvelles sanctions à l’encontre des demandeurs d’emplois soulèvent les plus vifs mécontentements.
Effective depuis le début d’année, la suspension du versement des allocations à l’égard des demandeurs d’emploi est aux côtés de la radiation temporaire une sanction que Pôle Emploi applique à un nombre croissant de chômeurs.
A ce jour, la sanction la plus fréquente est la radiation temporaire qui suspend de fait le versement des allocations. Le demandeur d’emploi conserve son droit à l’allocation mais il est différé le temps qu’il soit inscrit à nouveau sur les listes de Pôle Emploi.
La nouveauté introduite depuis le 1er janvier est encore plus lourde puisque Pôle Emploi a dorénavant la possibilité de supprimer l’allocation, ce qui était jusqu’à présent une compétence du ressort des préfets.
Quelques semaines plus tard, les sanctions pour le motif d’insuffisance de recherche d’emploi est passée de 15 jours de radiation à 1 mois et 1 mois de suppression des allocations.
Les associations de chômeurs dénoncent une situation inextricable pour les demandeurs d’emploi qui craignent devoir accepter des conditions de travail plus dures qu’auparavant, de crainte de voire leurs allocations supprimées. Seule petite sécurité : le travailleur ne pourra être tenu d’accepter un salaire « inférieur au salaire normalement pratiqué dans la région et pour la profession concernée » et un emploi non compatible avec ses qualifications.
La CGT Privés d’emploi et précaire dénonce un « harcèlement administratif » accompagné d’une « double peine ».