Alors que les niveaux des retraite chapeau atteignent des montants colossaux, le gouvernement entend mieux les encadrer. Mais rien de contraignant pour les grands groupes qui les pratiquent.
Il s’agissait de l’une des nombreuses promesses électorales d’Emmanuel Macron, à savoir mieux encadrer les retraites chapeaux, ces rentes colossales versées aux cadres de grands groupes. La dernière en date était pour le moins stupéfiante : 21 millions d’euros versés au président du directoire de PSA.
Face au mécontentement de l’opinion publique, Fabrice Faber de PSA a du abandonner son versement.
Dans le même temps,16 le gouvernement a promis que la pratique inégale au possible serait dorénavant bien mieux encadrée, voire limitée.
En 2015, le candidat Macron avait intégré dans la loi portant son nom une mesurette selon laquelle le conseil d’administration de l’entreprise se doit de valider la mesure et obtenir le feu vert de l’assemblée générale des actionnaires. Aussi, la hausse annuelle doit être contenue pour ne pas dépasser la barre de 3% par an. Rien de bien contraignant.
Dernière nouveauté : un plafonnement est prévu puisque la retraite chapeau ne peut pas excéder l’équivalent de 30% des revenus perçus durant la carrière contre 45% voire plus encore actuellement.
Autant dire que la retraite chapeau a encore de beaux jours devant elle et que les inégalités salariales ne vont pas s’estomper immédiatement.