L’opposition vient de lancer une campagne de signatures pour mener à bien le premier référendum d’initiative populaire (RIP). Le but : s’opposer à la privatisation annoncée d’ADP.
Ce sont non moins de 250 députés et sénateurs de l’opposition, tous bords politiques confondus, qui se sont lancés dans la bataille contre la privatisation d’Aéroport de Paris (ADP). Une privatisation voulue par le gouvernement et qui est loin d’emporter l’unanimité dans l’opinion publique.
Pour l’empêcher, l’opposition compte bien utiliser pour la première fois le RIP : référendum d’initiative populaire. Mais pour lancer la procédure, encore faut-il que 10% du corps électoral français signe la demande d’ici neuf mois. Il faudra donc que non moins de 4,7 millions d’électeurs se prononcent en faveur du RIP pour qu’il ait bien lieu.
Les soutiens à cette initiative première du genre doivent manifester leur intérêt sur le site du ministère de l’Intérieur, comme le prévoit dorénavant la loi. La collecte des signatures ayant débuté le 13 juin pour un clôture au 12 mars 2020.
Dès lors que le nombre de signatures requis sera atteint, le Conseil constitutionnel se devra d’intervenir afin de valider ou non ces soutiens. Autre point: si la proposition de loi de privatisation d’ADP n’a pas été examinée au moins une fois par chacune des deux assemblées parlementaires dans un délai de six mois, le Président de la République sera alors contraint de soumettre la proposition de loi au Français via un référendum.