La Poste pourrait ouvrir des résidences séniors

Le groupe La Poste cherche à diversifier ses activités pour contrebalancer une année 2018 difficile. Près d’une quinzaines de bâtiments lui appartenant pourrait ainsi être transformée en résidences séniors.

Tandis que pour le grand patron Philippe Wahl, l’année 2018 « a été difficile pour les différents marchés du groupe La Poste », l’opérateur historique français de la distribution du courrier cherche à se réinventer. Et pour cela, l’enjeu serait de devenir un acteur national des résidences de services à destination des séniors. Pour y parvenir, La Poste compte capitaliser sur son foncier en transformant dans un premier temps non moins de quatorze hôtels des postes implantés dans des villes de taille moyenne en maisons de retraite. Un porte-parole du groupe déclarait à ce sujet que « ces résidences, non médicalisées, pourraient s’adresser aux séniors ‘actifs’ qui recherchent des services leur facilitant la vie et leur permettant de conserver leur autonomie ».

Les villes de Roubaix, Brest, Le Mans, Annecy ou encore Perpignan seraient ainsi dans le viseur du groupe. Les hôtels de poste dans de telles villes présentent comme intérêt d’offrir de larges espaces intérieurs qui seraient convertis en appartements adaptés aux séniors, le tout situé à proximité des commerces et services dont ils ont besoin.

Le groupe a en réalité déjà entamé le processus puisque une consultation a été initiée en fin d’année 2018 et doit se clore en juillet 2019. Il y a ainsi fort à parier que la Poste commande le lancement des opérations en fin d’année 2019 voire en début d’année 2020.

Si la Poste cherche à diversifier ses activités, c’est par nécessité car le groupe a enregistré une baisse de plus de 6% de son bénéfice net sur l’année 2018, et doit faire face à une dégringolade de son cœur de métier : la distribution de courrier. Car tandis qu’il représentait plus de 70% de son chiffre d’affaires en 1991, il ne pesait plus que pour 28% de ses résultats en 2018. Et les prévisions ne sont guère plus encourageantes puisque le patron du groupe estime que l’activité ne représentera plus que 20% du chiffre d’affaires total du groupe d’ici 2020.