Un ferry transportant des passagers sauve 18 migrants à la dérive

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Dans la nuit du dimanche  1er  au lundi 2  septembre, un ferry de la compagnie Corsica Linea a porté assistance à 18 migrants à la dérive en Méditerranée. «  Nous avons porté secours à des gens en détresse en mer, nous avons appliqué le principe de solidarité entre gens de mer  », a expliqué le porte-parole de la compagnie Pasquine Albertini. «  Nous avons seulement fait notre travail de gens de mer  ». 

«  Le port sûr le plus proche  »

Les naufragés étaient en mer depuis plusieurs jours lorsqu’ils ont croisé la route de ce ferry en provenance d’Alger, avec plus de 2  000 passagers à bord. Leur embarcation, un petit bateau à moteur, était apparemment tombée en panne d’essence. Les migrants, parmi lesquels se trouvaient plusieurs mineurs, ont aussitôt été examinés par le personnel médical du navire. «  Leur état de santé est relativement bon  », a annoncé le porte-parole de la compagnie.

«  Conformément à la réglementation internationale, le navire les a débarqués dans le port sûr le plus proche  », a expliqué madame Albertini  : en l’occurrence le port d’Alcudia, à Majorque, dans la journée de lundi.

Des ONG pieds et poings liés

Contrairement à l’idée reçue, les sauvetages par les ONG ne sont qu’une part minoritaire de l’ensemble des sauvetages. En 2017, par exemple, ils avaient atteint 40  %, selon un rapport des garde-côtes italiens, un record.

Un record qui ne sera sûrement plus jamais atteint, car les navires humanitaires sont désormais presque tous placés sous séquestre ou victimes de procédures judiciaires, tandis que les ports maltais et italiens leur ferment leurs portes les uns après les autres. Le navire humanitaire  Eleonore, de l’ONG allemande Lifeline, a par exemple été saisi lundi par les autorités italiennes, avec une centaine de migrants à bord.

Mais heureusement, les navires humanitaires sont suppléés par d’autres. Les sauvetages de migrants en mer sont en effet fréquents de la part des navires de commerce (porte-conteneurs, pétroliers ou minéraliers), bien qu’ils le soient beaucoup moins de la part de navires transportant des passagers. Un grand merci, donc, à  Corsica Linea  !