Stefan Jagsch, un membre du Parti National-Démocrate (NPD) a été élu à l’unanimité à la tête du conseil municipal de Waldsiedlung. Cette commune rurale de 2500 habitants se trouve au nord de Francfort dans le district d’Altenstadt.
Le parti néo-nazi a pour cette occasion bénéficié du soutien local de la CDU (le parti d’Angela Merkel), du SPD (sociaux-démocrates) et du FDP (libéraux). Les réactions des partis politiques concernés ne sont pas fait attendre. Les sections locales ont été désavoués et de nombreuses voix s’élèvent pour appeler à l’annulation de la décision.
Stefan Jagsch a pourtant été élu ce jeudi 5 septembre avec le soutien de divers partis de gouvernement. L’homme est membre d’un parti ultranationaliste, appartenant clairement à la mouvance néonazie. Le parti est bien connu pour ses prises de positions racistes, antisémites et révisionnistes. De nombreux allemands ont demandé son interdiction, jusque là sans succès.
Une décision incompréhensible
Il semble que l’accession du néonazi soit aussi liée à une absence de « candidat démocratique ». Cependant même si cela est le cas, ceci n’explique pourquoi des organisations politiques si diverses ont soutenu sa candidature. Selon Marco Buschmannn, chef du groupe parlementaire du FDP, cela pose des questions sur les personnalités locales des différents partis.
Lars Klingbeil, le secrétaire générale du SPD a réagit fermement dans un tweet peu après cette nouvelle ; « La position du SPD est claire : nous ne coopérons pas avec des nazis ! Jamais ! ». D’autres personnes en appellent à des répercussions contre les membres des partis ayant voté en faveur de Jagsch.
Cette élection pose en effet de nombreuses questions, mais avant tout il est clair que les partis concernés ont un véritable problème interne ; comment expliquer que les valeurs de ces partis n’aient pas semblé opposées à celles de ce candidat pour leurs membres locaux ?