Une affaire de violences et insultes racistes ne sera pas retenue par le tribunal suite à une erreur dans la procédure
Une femme comparaissait devant le tribunal correctionnel de Saint-Étienne pour une affaire de violences racistes. Cette dernière avait agressée une autre femme dans un parc à l’Étrat. L’agresseuse s’était vu demander d’attacher son chien qui courrait après les enfants. Pour toute réponse elle a frappé l’autre femme en la couvrant d’injures racistes.
La mère de famille agressée avait été blessée au visage et reçu 5 jours d’ITT. Le choc psychologique pour ses enfants de 3 et 8 ans a cependant été plus dur. SOS Racisme s’était porté partie civile et c’est l’avocate de l’association qui représentait la victime.
Une faute grave
Le procès s’était pourtant déroulé normalement. L’accusée avait reconnu les faits et le procureur avait requis quatre mois de prison avec sursis et 800 euros d’amende. Cependant au moment de faire part de leur décision les juges se sont rendus compte qu’il manquait une signature sur un document ; l’ordonnance de renvoi. Ceci est apparemment suffisant pour que les infractions constatées ne puissent plus être retenues et soient donc prescrites.
Il semble que les responsables soient la juridiction. La femme agressée et SOS Racisme ont fait part de leur déception. L’avocate de la prévenu tente de se rassurer péniblement en se disant qu’au moins cette affaire de racisme ordinaire a pu passer devant les tribunaux.
Ce n’est cependant pas la déception qui devrait être le sentiment principal dans cette affaire. Le nombre d’affaires de ce genre qui se retrouvent devant les tribunaux est déjà infime par rapport aux nombres d’agressions de ce type. Or quand une personne trouve le courage de protester une faute administrative suffit à débouter sa plainte. Ce genre de décision à des effets plus larges en termes de messages envoyés au reste de la population.