L’Europe empêche le sauvetage des migrants

Certaines ONG dénoncent le comportement de l’Europe qui ne relaie plus informations nécessaires au sauvetage des migrants en Méditerranée

Le nombre de traversées de la Libye vers l’Italie aurait largement baissé par rapport à l’année dernière. Cependant le risque d’y laisser sa vie aurait triplé. Une part non négligeable de responsabilité revient à l’Europe ; faute d’échanges d’information les ONG sont dans l’impossibilité de venir en aide aux embarcations en difficulté. Ces ONG dénoncent des manquement graves au droit maritime international.

Une des sources du problème est la politique d’extrême droite de l’ancien ministre de l’intérieur Matteo Salvini ; fermeture des ports, retrait de la marine italienne etc. Par ailleurs les gardes-côtes libyens, maltais et italiens ne communiquent plus les signaux de détresse aux navires des ONG. Les informations récoltées par les avions et drones ne sont également plus partagées par l’opération Sophia qui surveille la zone.

Une politique européenne criminelle

Ces protestations sont notamment relayées par Médecins sans frontières et Human Rights Watch. Les responsables sont les États locaux qui refusent de laisser filtrer les informations aux navires présents dans la zone. Ceci relève d’un manquement grave au droit maritime international.

L’ONG SOS Méditerranée relève notamment un cas précis les 9 et 10 août derniers. L’opération Sophia aurait repéré des embarcations en difficulté sans prévenir l’ONG. Le bateau de l’ONG, Ocean Viking, a tenté d’entrer en contact avec Sophia et les gardes-côtes sans obtenir de réponse. Le bateau a cependant fini par secourir 166 personne dont une cinquantaine de mineurs.

Actuellement l’Union Européenne fait tout pour contenir les migrants en Libye. Or on connait les conditions déplorables voir criminelles dans lesquels ces personnes sont détenues dans ce pays. De nombreux cas d’abus ont été recensées, y compris de la part des gardes-côtes.