Vendredi 20 septembre, la jeunesse du monde entier s’est mobilisée pour le climat. En Asie, Europe, Amérique ou Afrique, ils étaient des millions de lycéens et étudiants, mais aussi enfants et parents, à participer à ce « Fridays for future », pour dénoncer l’inaction climatique des Etats.
« Nous ne coulons pas, nous nous battons »
Les premières manifestations ont eu lieu dans les îles du pacifique, Vanuatu, Salomon et Kiribati, où les enfants ont scandé : « Nous ne coulons pas, nous nous battons ! ». En effet, ces atolls au ras de l’eau sont parmi les premiers concernés par le réchauffement climatique.
Les jeunes australiens ont été les suivants à descendre dans la rue. A Sydney, par exemple, plus de 300 000 enfants et parents se sont rassemblés, et à travers le pays, plus de 100 ralliements ont eu lieu.
En Thaïlande plus de 200 jeunes ont envahi le ministère de l’environnement, à Bankok, et ont mis en scène leur propre mort en s’allongeant sur le sol avec des pancartes. « Nous sommes l’avenir et nous méritons mieux. Ils (les adultes) ne font que parler mais ne font rien. Nous ne voulons pas d’excuses ! », a déclaré Lilly Satidtanasarn, la « Greta Thunberg de Thaïlande ».
À New York, enfin, plus de 1,1 million d’élèves de 1800 écoles ont défilé dans les rues. Les jeunes de la Grande pomme ont même exceptionnellement été autorisés à sécher les cours pour participer aux manifestations.
« Moins de banquiers, plus de banquise »
Plusieurs dizaines de milliers de jeunes ont manifesté dans les grandes villes françaises. Ils étaient, par exemple, 2500 à Rennes, contre 500 à Marseille, ou encore 1200 à Strasbourg, et sur leurs pancartes, les slogans rivalisaient d’originalité. On pouvait lire : « On veut un futur », « La terre est la seule planète où le kouign-amann existe! Alors sauvons-là ! », « L’Amazonie brûle, à quand l’Elysée », ou « Moins de banquiers, plus de banquise ».
Mais en Europe, la palme revient tout de même à Berlin, où 270 000 personnes sont descendues dans les rues. « Nous n’avons jamais été aussi nombreux, à Berlin et en Allemagne. C’est historique. Je suis bouleversée », assurait Luisa Neubauer, du mouvement « Fridays for future ».