Les pacifistes au créneau contre la dissuasion nucléaire 

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Jeudi 26 septembre, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires, les membres de l’association Mouvement de la paix sont descendus dans les rues pour sensibiliser les maires à la question, et exiger qu’ils se positionnent quant au traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN).

Entrée en vigueur prochaine

Par leurs manifestations, les pacifistes de Mouvement de la paix veulent alerter les maires, pour que ceux-ci adoptent des vœux en faveur de la signature du TIAN par Paris. Car la France est parmi les neuf pays détenteurs de l’arme atomique, qui ont bien sûr, pour l’instant, tous refusé de ratifier ce traité adopté à l’ONU en juillet 2017. 

Seulement 26 Etats ont ratifié le TIAN, mais ce ne seront pas les derniers. C’est en partie pour cela que cette journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires est si importante, puisqu’elle pourrait entraîner la ratification prochaine de plusieurs nouveaux pays. « L’an prochain, l’on devrait voir l’entrée en vigueur du traité, quand il sera ratifié par cinquante États », se réjouit Roland Nivet, porte-parole du Mouvement de la paix. L’entrée en vigueur du traité aurait pour conséquence de rendre illégale la dissuasion nucléaire.

Urgence

« Il y a urgence. Il existe un risque très important d’utilisation des armes atomiques. Un risque plus grand qu’il ne l’était à l’époque de la guerre froide », alertait Pierre Villard, de la Campagne pour l’abolition des armes nucléaires (Ican), lors d’un entretien à la Fête de l’Humanité le 15  septembre. Et selon le pacifiste, la menace est encore plus forte depuis que les États-Unis ont quitté, cet été, le traité FNI sur les missiles intermédiaires. 

En effet, un mois à peine après leur retrait, les Américains ont mené de nouveaux essais de missiles de portée intermédiaires capables de transporter des têtes nucléaires. Une démonstration aussitôt dénoncée par Pékin et Moscou, qui y voient le risque d’une «  escalade des tensions militaires  », et d’une relance de la course aux armements.