La militante LGBTQ Yelena Grigoryeva a été assassinée après que son nom ait été listé sur un site appelant à la chasse aux homosexuels
Yelena Grigoryeva avait pourtant sonné l’alarme dès l’apparition de son nom sur le site. Quelques jours plus tard elle se faisait mortellement poignarder à Saint-Pétersbourg. Un suspect d’une quarantaine d’années à été arrêté par la police.
Grigoryeva était très active dans l’Alliance des Hétérosexuels et des LGBT pour l’Égalité. Elle était également active dans d’autres luttes. Selon ses amis la militante était très inquiète ; elle avait même demandé à une amie de s’occuper de son chat si elle venait à être tuée. Elle avait prévenu la police du danger mais sans que cela suscite de réaction de leur part.
Complicité et inaction du gouvernement russe
Quelques jours avant sa mort la militante prévenait du danger que présentait ce site s’inspirant du film « Saw ». Ce site est apparu au printemps 2018. Malgré avoir été bloqué à plusieurs reprises il n’a de cesse de réapparaître. Le site mets en ligne les photos, adresses et informations personnelles de militants LGBT supposés. Il offre également des prix pour ceux qui accomplissent une attaque.
Selon Svetlana Zkharova, membre du bureau directeur du Réseau LGBT Russe, la police risque de ne même pas mener d’enquête sur l’origine de l’attaque. Selon elle le fait qu’il s’agisse d’une agression homophobe ne sera pas pris en compte.
Le gouvernement de Vladimir Poutine n’a de cesse de criminaliser la communauté LGBTQ. Il n’est donc pas surprenant que ce genre d’attaques arrivent et ne soient pas prises au sérieux. Cependant ont peut noter qu’un récent sondage montre que la population n’est pas unie sur le sujet ; 43 % pensent que « les gays et lesbiennes devraient avoir les mêmes droits que les autres citoyens ».