Le commerce d’animaux continue de faire des ravages

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Mardi 1 octobre «  douze caisses contenant des os de lions emballés dans du papier aluminium et pesant 342 kilos ont été découvertes  » à l’aéroport international de Johannesburg, et trois personnes ont été arrêtées, a annoncé le ministère sud-africain de l’environnement dans un communiqué.

Commerce légal 

Bien que le commerce de parties de corps de lions tués dans la nature soit interdit par le droit international, celui des animaux élevés en captivité en autorisé, et que leur exportation soit soumise à un permis spécial n’offre qu’une bien maigre consolation. Et même dans les cas de commerce illégal, les sanctions ne sont que très rarement appliquées. Parmi les trois personnes arrêtées à Johannesburg, par exemple, deux ont déjà été relâchées. 

Les os de lions sont utilisés à des fins médicinales en Malaisie, et recherchés partout dans le reste de l’Asie pour en faire des bijoux. 

Les vertébrés particulièrement touchés

Outre les lions, qui sont parmi les plus menacés, la revue Science rappelle que plus de 5  500 espèces d’oiseaux, de mammifères, d’amphibiens et de reptiles, représentant 18  % des espèces vertébrées terrestres, font l’objet d’un commerce.

Et chaque classe animale est utilisée à des fins qui lui sont propres. Les mammifères par exemple, dont 27  % des espèces sont touchées, sont principalement utilisés pour en extraire des produits. Les amphibiens et les reptiles par contre sont plutôt vendus comme animaux de compagnie, tandis que les oiseaux (23  % des espèces) servent aussi bien aux deux.

Or, les auteurs publiés dans Science prévoient qu’entre 317 et 3196 espèces supplémentaires s’ajouteront bientôt à celles déjà vendues, et préviennent que «  l’attention doit être portée non seulement sur les espèces déjà cibles de commerces, mais également sur celles qui ont la plus forte probabilité d’être ciblées à l’avenir  ».