Mardi 8 octobre, les retraités sont descendus par milliers dans les rues de Paris et de province, pour réclamer une hausse de leurs pensions de retraite.
« Pouvoir d’achat amputé »
« Ça fait cinq ans que nos pensions sont bloquées, mais le prix du pain augmente tous les ans », fulmine Odile Cloux, syndiquée CGT. Et la confédération syndicale est loin d’être le seul syndicat représenté ici, puisque l’appel à manifester a été lancé par l’intersyndicale composée de la CGT retraités, FO-UCR, CFTC retraités, CFE-CGC unir, FSU, Solidaires retraités, FGR fonction publique, l’association Loisirs solidarité et retraités, et d’Ensemble et solidaires. « Notre pouvoir d’achat est amputé par les politiques d’austérité. Les quelques mesures symboliques du gouvernement ne changent pas grand-chose », assure Jean-Pierre Floret, lui aussi de la CGT.
En réponse à ces mobilisations, l’exécutif a seulement décidé d’annuler la hausse de la CSG pour les pensions inférieures à 2 000 euros brut. « Est-on riche lorsqu’on gagne cette somme ? interroge Françoise Callec, une ex-factrice à La Poste une fois encore syndiquée CGT. C’est injuste de continuer à taxer les pensions à partir de 2 000 euros par mois. Ce gouvernement ne semble pas connaître les fins de mois difficiles. »
« Grand service public de l’aide à l’autonomie »
Dans le cortège, le leitmotiv est qu’il faut indexer les pensions sur le salaire moyen. « C’est le seul moyen d’améliorer notre pouvoir d’achat », assure Jean-Pierre Floret. Et l’autre idée qui ressort est la création d’ « un grand service public de l’aide à l’autonomie ». « Toutes les familles ne peuvent pas dépenser des milliers d’euros par mois pour placer un parent en maison de retraite », rappelle Françoise Callec. Les retraités exigent donc que 40 000 postes soient créés dans les Ehpad, et que leur droit à la santé soit garanti.
Et dans un courrier adressé mardi au gouvernement, les organisations de retraités dénoncent « le PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) qui prévoit plus de 4 milliards d’économies nouvelles sur l’assurance-maladie alors que les services des urgences sont en grève depuis des semaines ».