Suite à des mesures réactionnaires du président « socialiste » Lenin Moreno le pays est en train de vivre une véritable insurrection populaire
Lenin Moreno a décidé au mois d’octobre de stopper les subventions sur le carburant. Cette mesure fait suite à une demande du FMI. C’était le chantage exigé en échange d’une aide de 4 milliards de dollars. Pour de nombreuses personnes il s’agit d’une tentative de mise sous tutelle du gouvernement qui rappelle la situation qu’a connu et connaît encore la Grèce. A n’en pas douter les réformes néo-libérales se sauraient tarder.
Ce que n’avaient pas prévu le gouvernement de Moreno et la Droite qui le soutient c’est la réponse de la population ; une véritable insurrection populaire au sein de laquelle il faut notamment noter la mobilisation indigène (25 % de la population). Ces populations indigènes vivent majoritairement à la campagne et dépendent de leur voiture pour aller travailler. La hausse du prix de l’essence allant jusqu’à 123 % est donc dramatique pour eux.
Un mouvement largement suivi
Depuis deux mois le mouvement ne faiblit pas ; émeutes, manifestations, blocages de routes et de puits de pétrole, grève générale… Face à l’accroissement des tensions le gouvernement a choisi de quitter Quito, la capitale. Ce faisant ils ont aussi déclaré l’état d’urgence pour deux mois. Ce mouvement compte déjà plusieurs morts et des centaines d’arrestations. Fait notable ; certains militaires rejoignent ponctuellement les manifestations pour les protéger de la police.
Il semble que la population équatorienne n’ait pas décidé de céder aux attaques du FMI et du gouvernement de Moreno. L’arrêt des subventions sur l’essence n’est pas la seule mesure menaçant les classes populaires. On parle de restrictions salaires et de réductions des congés pour les fonctionnaires. Ce mouvement englobe donc de larges segments de la population et on voit mal comment Moreno va s’en sortir sans passer par le tout-répressif.