Michelin, la rentabilité avant tout 

Michelin, licenciements

Depuis des années, Michelin ne cesse de s’endetter pour faire des acquisitions et surtout gâter ses actionnaires. Tout cela au détriment, bien sûr, des salariés. 

Changement de politique

Même si le Bibendum a toujours cherché à choyer ses actionnaires, auparavant sa politique était, comme le rappelait sa directrice développement durable Claire Dorland-Clauzel en 2018, « le refus d’être une entreprise court-termiste, la construction d’une stratégie durable et, surtout, la conviction de la direction générale, qui impulse la démarche. » 

Mais alors que l’ancien PDG de Michelin Jean-Dominique Senard suivait cette politique, le nouveau, Florent Menegaux, l’a vite mise au placard. Sa première décision a d’ailleurs été de supprimer les emplois des salariés des usines de La Roche-sur-Yon et de Bamberg, en se fondant sur les « difficultés du marché des pneus haut de gamme, tant en Europe qu’à l’export », sur marché européen  « sans croissance », et sur une « concurrence chinoise exacerbée ». 

Des choix bien sûr dénoncés par les syndicats. « La Roche est victime d’une stratégie mortifère de maximisation de la marge aux dépens des volumes, à un moment où le marché évolue et attend des offres bon marché », regrette un porte-parole de la CFE-CGC. 

« Politique de casse des emplois »

« Que le groupe veuille contrôler sa masse salariale est une chose, que les salariés soient ciblés individuellement et sournoisement en est une autre », regrette la CFE-CGC, tandis que la CGT parle, elle, d’une « politique de casse des emplois ». En effet, selon le syndicat, on constate une « baisse d’activité sur les sites, au Puy, à Montceau, Troyes, Clermont, Vannesn sauf à Cholet et Bourges, mais ces usines sont aussi dans le rouge par manque de personnel ».

Toutefois, le plus révoltant reste que Michelin ferme ses usines alors que tout va bien. Le fabriquant l’a même reconnu lui même jeudi 24 octobre, en attestant d’une hausse de ses ventes de 2,3 % pour le dernier trimestre, et d’une hausse de 1,3 % sur les 9 derniers mois.