Claude Sinké, le responsable de l’attentat de Bayonne survenu lundi 28 octobre, a voulu incendier la mosquée pour « venger Notre-Dame de Paris », une idée largement diffusée par les personnalités politiques de l’extrême droite.
Déséquilibré ou trompé ?
L’ancien candidat FN aux élections départementales âgé de 84 ans a avoué mardi aux policiers avoir tenté de brûler la mosquée de Bayonne pour « venger la destruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris », au motif que « l’incendie de cet édifice a été provoqué par les membres de la communauté musulmane ».
Une idée qui pourrait, bien sûr, sortir du cerveau d’un déséquilibré, mais qui a également pu être entendue et reprise chez une personnalité politique influente. Car tous les acteurs de la « fachosphère » y sont allés de bon coeur dès le lendemain de l’incendie de Notre-Dame, incriminant les musulmans et criant à la théorie du complot.
Oeuvre de la « fachosphère »
L’ancien candidat à la présidentielle de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, avait été l’un des premiers à réagir : « Il faut savoir si c’est un accident ou un attentat », les forces de l’ordre « ont tort de privilégier une hypothèse. Sans aucun doute le pouvoir nous cache quelque chose ».
Jean-Marie Le Pen, lui, y était allé plus franchement, faisant directement allusion à l’immigration. « De l’avis des spécialistes les plus avertis, l’incendie de Notre-Dame est criminel car il n’a pu venir inopinément comme cela, sur des poutres qui font un mètre carré de section et qui ont sept cents ans, avait déclaré l’ancien candidat à la présidentielle, prévenant : « Ces feux doivent être pour nous un avertissement. Depuis des années, nous dénonçons le transfert de population qui se fait des pays extra-européens vers l’Europe, en particulier vers la France. »
Mais la palme était revenue à Zemmour, qui avait émis des doutes quant à « l’hypothèse » de l’accident. « Celui qui n’est pas ému aux larmes devant l’incendie de Notre-Dame n’est pas français », avait affirmé le polémiste.