Le jeune homme est membre du syndicat Solidaires étudiant.e.s et a expliqué son geste dans un texte dénonçant la situation sociale
L’étudiant de 22 ans a donc tenté de s’immoler devant les bureaux du Crous situé au 367 rue Garibaldi à Lyon 7e. Sa lettre est une dénonciation en règle de la situation dans laquelle se retrouvent les étudiants pauvres et précaires. Le syndicat Solidaires a lancé un appel à manifester mardi prochain.
L’étudiant a été secouru par les pompiers mais il est brûlé à 90 %. Il est actuellement au Centre des brûlés de l’hôpital Edouard-Herriot. Sa situation n’est pas stabilisé et son pronostic vital est engagé. Le service de communication de l’Université et du gouvernement n’a pas attendu longtemps pour se mettre en mouvement ; le ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal s’est rendu sur place pour rencontrer le personnel du Crous et de l’Université.
Un acte désespéré mais un acte politique
Entre deux larmes de crocodiles du ministre et de la présidente de l’Université Lyon 2, Nathalie Dompnier, celle-ci s’est exprimée ; « Nous n’avions pas connaissance de difficultés personnelles concernant cet étudiant, très impliqué au sein des instances de l’établissement ». Elle ajoute qu’il ne touchait plus de bourse car il triplait sa deuxième année de Licence. Chacun cherche à se couvrir en faisant mine d’ignorer sciemment la portée collective de cet acte individuel.
Dans son message Facebook l’étudiant pointe directement la responsabilité du ministre et du gouvernement. L’étudiant pointe l’injustice du système capitaliste, disant qu’il rêve d’un monde où « on ne perde pas notre vie à la gagner ». Voilà l’effet des mesures libérales, des coupes dans les aides sociales des gouvernement successifs, de gauche comme de droite. Le capitalisme tue, ici comme ailleurs. La lettre du jeune homme se termine par « Vive le socialisme, vive l’autogestion, vive la sécu ».