Une factrice a écopé d’une mise à pied d’un mois sans salaire pour avoir signé un colis en lieu et place d’une usagère à sa demande
Cette factrice de 59 ans travaille à Tulle en Corrèze. L’annonce de cette punition lui a été signifié par un conseil de discipline ce mardi 12 novembre. L’annonce a choqué de nombreux habitants et provoque la colère des syndicats. On l’accuse d’avoir signé un colis à la place d’une usagère qu’elle connait bien pour lui rendre service en son absence.
Cette factrice travaille à La Poste depuis 27 ans. Elle s’est avouée soulagée quand on lui a annoncé qu’elle risquait trois mois de mise à pied ; elle avait peur d’être licenciée. On comprends mal la décision du conseil de discipline. En effet, signer les colis à la place des usagers qu’on connaît est une pratique très répandue dans les campagnes. Karine Lavaud, secrétaire de la CGT FAPT, ajoute que cela permet d’éviter au personnes de se déplacer jusqu’au bureau de poste.
Tous perdants
Il semblerait que ce soit la fille de l’usagère qui se soit plainte en voyant la factrice signer à la place de sa mère. Depuis une pétition à été lancée et a réuni 7500 signatures. De plus le hashtag #TousAvecSylvie est apparu sur les réseaux sociaux. Face à cette levée de bouclier la poste a assurée comprendre la réaction des usagers. Ils affirment qu’ils se devaient de réagir car la faute est réelle.
Pour la secrétaire de la CGT FAPT la punition est bien trop lourde. Selon Karine Lavaud ; « Elle a simplement voulu rendre service, a reconnu son erreur, s’est excusée plusieurs fois auprès de la direction ». La factrice affirme qu’elle continuera à faire son travail au mieux de ses capacités. Cependant elle respectera désormais les ordres à la lettre, elle ne pourra plus rendre service à ses usagers comme le faisait auparavant.