La police bolivienne a ouvert le feu, tuant neuf personnes à Sacaba, lors d’une manifestation d’opposants au coup d’État en cours
Les Nations-Unies préviennent que la situation risque de devenir « hors de contrôle ». Les manifestants sont décrits partout comme des soutiens du président Morales. Cependant, plus largement il s’agit des secteurs populaires et indigènes qui manifestent leur opposition à ce qu’ils voient comme un coup d’État de l’extrême droite. Lors de cette manifestation des dizaines de personnes ont été conduite à l’hôpital dans des états graves. Le nombre de mort depuis le début des manifestations est désormais de 23.
Cette nouvelle manifestation vient après la nomination de Jeanine Anez au poste de président. Cette dernière est une sénatrice religieuse conservatrice de droite. Sa nomination a été soutenu par les États-Unis, ce qui ne va pas améliorer sa popularité chez les boliviens. Les politiciens pro-Morales ont marqué leur rejet de cette nomination en boycottant l’assemblée ratifiant sa prise de pouvoir.
Le retour de la droite
Pour l’instant Anez n’a nommé que les membres de son cabinet et de nouveaux dirigeants pour les forces armées ; ce qui n’augure rien de bon. Elle a cependant insisté sur le caractère intérimaire et donc provisoire de sa nomination. Elle précisé qu’ils organiseraient de nouvelles élections d’ici trois mois mais que Morales ne sera pas autorisé à participer ; il est menacé de poursuites pour fraude électorale si il revenait en Bolivie.
Morales est aujourd’hui au Mexique où il a reçu l’asile politique. On peut craindre le pire pour la Bolivie quand on voit qui profite actuellement du coup d’État ; la droite religieuse réactionnaire et des groupes fascisants. Ces derniers sont structurés sur leur opposition au pouvoir indigène de Morales et de ses partisans. L’effet bénéfique de nombreuses politiques de Morales risquent au mieux d’être remises en question. Au pire, la situation pourrait basculer vers des affrontements plus intenses.