La retraite à 64 ans de nouveau envisagée

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Lundi 18 novembre, le Conseil d’orientation des retraites ( COR ) a remis son rapport chiffrant les besoins de financement du système de pensions, et prévoyant les mesures pour rétablir son équilibre budgétaire. Parmi les pistes évoquées figurent un quasi-gel des pensions, ou encore un report de l’âge de la retraite à 64 ans, voire au-delà.

Diagnostics variables

Confronté à une conjoncture imprévisible et des politiques variant d’une majorité à l’autre, le COR peine à évaluer avec exactitude les besoins du système. Ainsi, les besoins pour 2025 sont estimés dans une large fourchette allant du simple au double, comprise entre 7,9  milliards d’euros et 17,2  milliards d’euros, soit 0,3  % à 0,7  % du PIB.

Le premier résultat, 7,9  milliards d’euros, correspond au meilleur scénario envisagé par le COR, dans l’hypothèse d’une croissance économique de 1,8  % par an, avec un effort « constant » de l’Etat envers les fonctionnaires et les régimes dits « spéciaux ». L’autre résultat, 17,2  milliards d’euros, correspond, lui, au pire scénario raisonnablement envisageable, avec une croissance limitée à 1  %, et un effort moindre de l’État en raison d’ «  économies » réalisées sur les « rémunérations des agents publics ». 

Mesures drastiques 

Les solutions proposées par le Conseil d’orientation des retraites brillent par leur dureté, d’autant que le système, qui dispose de solides réserves (5,6  % du PIB), a de quoi voir venir. Le COR propose en effet de repousser l’âge légal de la retraite de 62  ans à 64  ans, voir plus (un scénario parle de 64,3 ans), ce qui porterait la durée de cotisation à 46,3 ans pour la génération 1963 (contre 42  ans selon la loi actuelle). 

Le COR envisage également la création d’un âge pivot pour le taux plein, fixé entre 63 et 64,5 ans. Il parle même de mixer ces solutions, en les couplant avec une sous-indexation des pensions en dessous de l’inflation.