LaReM prend à ceux qui n’ont rien

Budget 2020

Mardi 19 novembre, l’Assemblée nationale a voté le budget 2020 tel que voulu par la LaRem, en ignorant les propositions de la gauche et du Modem, pourtant affilié à la majorité. 

Espoir de sécession du Modem 

« Force – et gêne – est de constater que, durant l’année des gilets jaunes, les distributions de dividendes ont battu leur record historique et que les émoluments des patrons du CAC  40 ont crû de 14 %. Qu’on soit de droite, du centre ou de gauche, cette seule énonciation provoque l’indignation, explique la révolte », a déploré ce week-end Patrick Mignola, président du Modem.

Des propos repris dans l’Hémicycle par le député PCF Jean-Paul Dufrègne, pour inciter les élus Modem à rejeter le budget. « Monsieur Mignola, l’exaspération exprimée dans votre tribune ne suffit pas. En ne votant pas ce budget, au-delà des mots, vous ferez acte de résistance ! », a scandé le parlementaire communiste.

Suppression de l’ISF maintenue

Mais l’appel du PCF n’a pas été entendu, et le budget a été voté. Ces élus Modem, qui prétendent regretter que « les Français souffrent toujours », et demandent un « rééquilibrage entre le prix du travail et celui du capital », ont donc rejeté la hausse du Smic à 1 800  euros brut et le retour de l’ISF, ainsi que la création de nouvelles tranches progressives d’impôt sur le revenu, des mesures que réclamaient les gilets jaunes et les élus PCF et FI.

«  Economies sur ceux qui n’en possèdent pas  »

Ce budget est « celui des injustices, il est une énième consécration de votre politique qui ne sert qu’un système : celui du capitalisme et des plus aisés  ! », s’est emporté Jean-Paul Dufrègne. 

« En sous-revalorisant pour près de 400  millions d’euros certaines aides et prestations sociales (AAH, APL, RSA), vous réalisez des économies vertigineuses sur ceux qui n’en possèdent pas », a, quant à elle, assené la députée PS Christine Pirès Beaune.