Russie : La polie attaque un Championnat d’arts martiaux antifasciste

L’unité anti-extrémiste a menée un raid contre un évènement antifasciste en l’honneur d’un militant assassiné par des néo-nazis

Les combattants antifascistes russes s’étaient rassemblés pour organiser un championnat d’art martiaux à Moscou. La police a choisi cet évènement public pour mener un raid en plein milieu du championnat. Le rassemblement avait lieu en l’honneur de Ivan Khutorskoy. L’assassinat de cet antifasciste célèbre du milieu par l’extrême droite remonte maintenant à dix ans.

L’unité anti-extrémiste a surpris les participants. Ces derniers ont contrôlé les identités et interrogé les participants. Au moins 25 personnes auraient été arrêtées. Une vidéo montre les policiers cagoulés mettre les antifascistes en ligne. Certains militants s’apprêtaient à monter sur le ring et sont encore torse nu. La police aurait saisi des armes blanches, notamment des couteaux. Étant donné la violence des attaques de l’extrême droite dans le pays cela n’a rien de surprenant.

Des antifascistes attaqués de toutes parts

L’objectif du raid semblait de trouver des antifascistes ayant participé aux émeutes massives à Moscou cet été. Des dizaines de milliers de personnes ont participé à la mobilisation suite à l’interdiction de se présenter faite à de nombreux candidats pour une élection locale. Malgré des soupçons de participation aux émeutes, Vladislave Barabanov, un antifasciste connu du milieu a cependant été relâché.

Le climat politique russe est extrêmement dangereux pour les militants antifascistes. Ils se retrouvent menacé par l’extrême droite et par la police, qui n’hésite pas à fabriquer des preuves et à torturer. Un anarchiste du Red and Anarchist Skinhead (RASH), Khutorskoy, a aussi été assassiné par balle le 16 novembre 2009. Il est une des figures antifascistes abattu par le groupe d’extrême droite BORN. Ce groupe est également responsable de nombreux assassinats. Par exemple les assassinat du militant pour les droits de l’homme Stanislav Markelov et de la journaliste Anastasia Baburova.