Des tags racistes ou nazis ainsi que des autocollants et affiches d’organisations d’extrême droite se font plus fréquentes sur le campus de Strasbourg
La présence de l’extrême droite dans la ville n’est pas une nouveauté. Le 28 mars dernier 6 étudiants sont tabassés sur le campus par une vingtaine de membres du Bastion Social. Les fascistes sont bien équipés, portants gants coqués et barres de fer. Les étudiants agressés sont des antifascistes qui retiraient les affiches de leur organisation.
Le Bastion Social et son ancêtre, le GUD sont réputés pour leur violence et leurs agressions. Nombre de leurs militants ont été condamnés pour des agressions sur des personnes non-blanches et des personnes de gauche. A Strasbourg la riposte avait pourtant commencé à s’organiser ; la vitrine de leur bar associatif, l’Arcadia, a ainsi été brisée en septembre. Depuis l’organisation a été dissoute mais s’est reformée sous le nom Vent d’Est.
Riposte antifasciste nécessaire
En terme de présence sur les murs de la fac il semble que les antifascistes aient l’avantage. Néanmoins les tag violemment racistes, les références nazis ou au suprémacisme blanc choquent les étudiants. Actuellement deux organisations sont présentes officiellement sur le campus ; les royalistes de l’Action Française et la Cocarde étudiante. Leurs militants sont tous susceptibles d’être responsables des tags.
Ce qui se joue actuellement à Strasbourg n’est qu’une des facettes de la tentative d’implantation d’une extrême droite multiforme. Que ce soit à Lille, Montpellier, Lyon ou Paris ; la lutte antifasciste se joue aussi sur les campus. Pour ces organisations ces endroits sont le terrain idéal de recrutement. C’est pourquoi perdre ces bataille pourrait être extrêmement dangereux à court et long terme. Les fascistes empruntent depuis longtemps à Gramsci l’idée d’une lutte pour l’hégémonie culturelle et celle-ci se joue en grande partie dans la population étudiante qui forme les futurs cadres de la société.