Le terrorisme d’extrême droite aurait augmenté de 320 % en 4 ans selon le rapport de l’Institut pour l’économie et la paix
Ce rapport annuel souligne que malgré la baisse du nombre de morts du fait du terrorisme, de plus en plus de pays sont touchés par la violence. L’Index Global du Terrorisme de 2019 montre bien que malgré la baisse du nombre d’attaque et de dégâts le problème a seulement changé de forme. Ainsi, les activités terroristes restent un problème majeur, en particulier le terrorisme d’extrême droite qui est en augmentation.
Un terrorisme longtemps ignoré
Le nombre de mort du terrorisme a baissé de 15,2 % entre 2017 et 2018, soit un total de 15 952 morts. Il s’agit de la quatrième année consécutive de baisse du nombre de morts ; 52 % de moins depuis 2014. Malgré tout 71 pays recensent au moins un mort du terrorisme en 2018. De plus l’amélioration de la situation en Europe s’accompagne de l’augmentation du terrorisme d’extrême droite.
Les agence de renseignement et de sécurité d’Europe de l’ouest se sont largement concentrées sur le terrorisme islamiste ces deux dernières décennies. Ceci a eu pour effet d’ignorer l’accroissement des menaces de l’extrême droite. Le nombre de morts de l’extrême droite a augmenté de 52 % dans la région en 2018. Cette tendance semble se confirmer en 2019 avec 77 meurtres d’extrême droite. Si on observe les États-Unis, tous les morts du terrorisme en 2018 viennent d’organisations ou d’individus d’extrême droite.
Un terrorisme favorisé par le contexte politique
Malgré des protestations le président Donald Trump a pourtant coupé les financements d’organisations visant à stopper la radicalisation des jeunes blancs. Ceci n’a rien de surprenant quand ont voit les appels du pied du président aux suprémacistes blancs ou quand on observe son entourage. Le terrorisme d’extrême droite représentait peu de cas auparavant ce qui explique cette augmentation dramatique de 320 % entre 2014 et 2018.
La plupart des morts ont eu lieu au Canada et aux États-Unis ; l’accès aux armes à feux est sans doute un facteur important. Si la plupart des terroristes n’appartiennent pas à un groupe précis ce serait une erreur de les considérer comme isolés. Ces individus se sont radicalisés dans des réseaux bien précis même si ils ont agi seul. Il semble que cette tendance ne soit pas près de disparaître. Par ailleurs il faut souligner que ce n’est pas un hasard si ce retour du terrorisme d’extrême droite se joue au moment de la présidence Trump. L’extrême droite est déjà au pouvoir dans le pays le plus puissant de la planète ; ceci ne peut qu’encourager les terroristes plus radicaux à travers le monde.