Washington juge conformes au droit international les colonies israéliennes 

Trump colonies, Israel

Lundi 18 novembre au soir, les États-Unis ont annoncé qu’ils ne considéraient plus les colonies israéliennes comme illégales, remettant de facto en cause l’existence de l’Etat palestinien. « Après avoir examiné soigneusement tous les arguments de ce débat juridique, l’établissement de colonies de civils israéliens en Cisjordanie n’est pas en soi contraire au droit international », a déclaré le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo. 

Nouvelle administration, nouvelle interprétation

Jusqu’à aujourd’hui la politique américaine suivait, plus ou moins fidèlement au gré des présidents, un avis juridique du département d’État remontant à 1978, selon lequel « l’établissement de colonies de population dans ces territoires » n’était « pas conforme au droit international ». 

L’administration Trump a donc donné un grand coup de pied dans la fourmilière en revenant sur ce principe établi, prenant tout particulièrement le contrepied de l’administration démocrate de Barack Obama. Celle-ci avait en effet voté pour la résolution 2334 présentée au Conseil de sécurité de l’ONU le 23  décembre  2016, exigeant qu’Israël « arrête immédiatement et complètement toutes ses activités de peuplement dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est ».

«  Jamais de solution  »

« La vérité, c’est qu’il n’y aura jamais de solution judiciaire au conflit, et que les débats sur qui a raison et qui a tort au regard du droit international n’apporteront pas la paix », s’est justifié Mike Pompeo, précisant tout de même que cette décision n’établissait pas le « statut final » de la Cisjordanie, qui lui sera fixé lors de futures négociations entre Israël et la Palestine. 

Réaction des intéressés

Benyamin Netanyahou a déclaré que l’interprétation américaine était «  le reflet d’une vérité historique : que les juifs ne sont pas des colonisateurs étrangers en Judée-Samarie », tandis que le porte-parole du président palestinien a estimé, lui, que Washington n’était « pas qualifié ou autorisé à annuler des dispositions de droit international et n’a pas le droit de légaliser des colonies israéliennes ».