McDonald’s vient de licencier une de ses employées après qu’elle ait dénoncé son manager, ce dernier l’ayant filmé en sous-vêtements, à son insu, dans les vestiaires du restaurant.
Transaction financière et licenciement abusif
Employée depuis deux semaines dans le restaurant parisien de la rue Réaumur, la victime affirmait avoir été filmée par son manager, alors qu’elle se changeait dans les vestiaires. L’homme avait alors immédiatement été interpellé dans la nuit du mardi 29 octobre, et placé en garde à vue par les policiers du Service de traitement judiciaire de nuit.
Suite à la plainte déposée par la jeune femme, la direction de McDonald’s a aussitôt assuré, mercredi 30 octobre, qu’elle prendrait « toutes les mesures qui s’imposent ». Toutefois, l’enseigne au clown n’a pas précisé à quelles mesures elle faisait allusion.
En effet, les ressources humaines ont d’abord proposé à l’employée, alors placée en arrêt maladie, d’être affectée dans un autre restaurant. Une offre que la jeune femme aurait refusé au motif qu’elle ne se sentait « pas encore capable de retravailler ». McDonald’s n’a alors pas hésité à offrir une somme d’argent à la jeune femme en échange de sa démission. Une transaction financière évidemment considérée comme une insulte par celle qui estimait être la victime d’une atteinte à son intimité, et qui considérait ne pas avoir à démissionner pour les agissements pervers de son manager.
Confronté à l’obstination de son employée, McDonald’s a donc fini par prendre la décision qui lui semblait la plus juste, en protégeant le pervers, et en adressant à la jeune femme une lettre lui indiquant la fin de sa période d’essai.
Pas une première
Le sexisme n’est pas une nouveauté pour McDonald’s. En septembre 2018, aux États-Unis, les employées d’une dizaine de villes avaient fait grève pour dénoncer une « épidémie » de harcèlement sexuel, et en janvier dernier, le gérant du restaurant de La Rochelle (Charente-Maritime) avait osé faire imprimer sur des tracts : « T’es aussi bonne qu’une potatoes dans un paquet de frites ! »